Le b.a.-ba des bobos
Qui sommes-nous ? Le CJLg est une organisation de jeunesse qui a comme activité principale la formation à l’animation et à la coordination en centre de vacances . Dans le cadre de cette formation, nous sommes amenés à aborder les questions relatives aux « bosses et bobos » car nul n’est à l’abri d’un mauvais geste posé. Par conséquent, nous te proposons un petit quiz, non-exhaustif, des situations que nous pouvons rencontrer, afin de tester tes connaissances.
Il faut endormir une tique avec de l’éther afin de faciliter son retrait.
Faux. La tique anesthésiée par l’éther risque de régurgiter. Cela accroît le risque d’inoculer la maladie de Lyme si elle en est porteuse. La meilleure solution est d’utiliser une pince à tique disponible en pharmacie et de suivre son mode d’emploi. Une fois la tique retirée, tu entoures avec un marqueur ou autre l’endroit piqué afin de vérifier l’évolution de la piqûre.
Lorsqu’une personne ingère un produit toxique, il faut immédiatement lui donner du lait.
Faux. La réaction à adopter dépendra du produit toxique avalé ; le lait peut être une solution mais pas adaptée à toutes les situations. En cas d’intoxication, il ne faut rien donner à ingérer ni tenter de faire vomir avant d’avoir reçu les instructions du centre antipoison (070/245.245).
Lors d’une crise d’épilepsie, il faut mettre une cuillère en bois ou un portefeuille en bouche afin que la victime n’avale pas sa langue.
Faux. C’est impossible pour la personne qu’elle avale sa langue. De plus, tu risques d’y perdre tes doigts mais également de casser les dents de la victime. En cas d’épilepsie, il faut sécuriser l’environnement (éloigner les curieux et les objets dangereux), sans oublier de rassurer la personne lorsqu’elle revient à elle.
Il ne faut jamais relever une personne qui a fait une chute.
Vrai. Observer si la victime est capable ou non de se relever par elle-même te permettra d’avoir de meilleures indications sur la gravité de ses blessures. S’il ne sait pas se relever seul, il faut contacter les secours adéquats (112).
Lorsqu’une personne saigne du nez, il faut lui pencher la tête en arrière afin d’arrêter le saignement.
Faux. Une simple pression sur la narine devrait suffire. Si les saignements persistent et/ou sont inhabituels, il est conseillé d’aller chez un médecin.
Il faut toujours désinfecter une plaie.
Faux. Pourquoi désinfecter une plaie qui n’est pas infectée ? Par contre, tu dois toujours nettoyer la plaie avec de l’eau claire en allant du centre de la plaie vers l’extérieur afin de retirer les crasses mises dedans. Une plaie sera désinfectée lorsque la personne est immunodéficiente (notamment en cas de diabète), en absence d’eau potable et lorsque la plaie a été en contact avec des milieux à risques (terre, sable,…). Si tu vois de l’infection dans la plaie, il faut alors bien entendu désinfecter.
Lors d’une brûlure il faut tremper le membre atteint dans de l’eau froide.
Faux. Afin d’éviter un choc thermique ou une douleur inutile, il est recommandé d’appliquer la règle des 3×20 : laisser couler de l’eau tempérée (20°) à 20 cm au-dessus (pas directement dessus) de la brûlure pendant 20 minutes.
Un asthmatique ne doit jamais faire d’effort physique.
Il existe plusieurs sortes de type d’asthme, les personnes atteintes connaissent en général leurs limites. Un asthmatique peut participer à un effort physique sans s’essouffler pour autant. Par contre, s’il est essoufflé avant l’effort, il est conseillé qu’il reste tranquille.
Si tu as entre 0 et 5 bonnes réponses, nous te conseillons de ne pas t’occuper des bosses et bobos 😉 Entre 6 et 10 bonnes réponses, envisage de faire médecine !
Loin de nous l’idée de se substituer à la Croix-Rouge. Notre intention ici est de vous inviter à ne pas agir en fonction de croyances populaires. Tout le monde a en tête des remèdes de grand-mère qui nous sont transmis de génération en génération. Cependant, il faut garder à l’esprit que ceux-ci ne sont pas toujours fondés médicalement. Si vous souhaitez aller plus loin, un brevet européen de premier secours peut être obtenu en suivant une formation à la Croix-Rouge.
L’équipe du CJLg