26Sep 2016
Les plaines à Saint-Hubert
En route vers la plain’itude avec le CJLg !
Emelyne est une petite fille de 6 ans. Céline est une jeune animatrice qui approche les vingt printemps. Avec leurs regards différents, toutes deux découvrent pour la première fois les plaines de vacances organisées par la régionale Luxembourg du CJLg, à Saint-Hubert. Et c’est la folle aventure !
Emelyne ne pense pas encore au nouveau cartable Reine des Neiges qu’elle va acheter ni à ce que son institutrice lui a concocté pour la rentrée. Non. Elle est en vacances.
Les dernières semaines avant de retrouver sa classe, c’est au CJLg qu’elle les passe avec près de trente autres enfants, entourés par une équipe d’animation formée et motivée.
Des vacances de choix et au choix
Le premier jour des plaines, Emelyne a pu partager ses attentes et ses souhaits au groupe. De plus, chaque jour, elle a le choix parmi plusieurs activités… dont celles qu’elle a proposées !
Petits et grands, tout le monde est mélangé ! Mais lorsqu’Emelyne a envie d’un câlin, se sent fatiguée ou ne veut rien faire, une animatrice est là pour lui offrir ses bras ou l’inviter à se reposer dans la cabane à rêves. Au CJLg, on est attentif à elle et on l’écoute. Au fond, c’est un peu elle la reine…
Une reine qui scande « la piscine ! » quand on lui demande ce qu’elle a préféré, bien que les plaines du CJLg lui ont aussi permis un plongeon dans l’imaginaire et dans l’univers des grands jeux : création de marionnettes, construction de cabanes, cuisine, jeux d’eau, cache-cache, olympiades, stratégo géant,… Et puis, durant les temps libres, elle a eu tout le loisir d’inventer ses propres jeux.
Animer, un jeu d’enfant ?
Céline essaie de penser à tout : a-t-on pris de l’eau pour partir en activité ? les règles sont-elles comprises et respectées ? le jeu est-il adapté aux différents âges ? les enfants s’amusent-ils ? pourquoi un tel boude ? pourquoi une telle pleure ? le matériel est-il prêt ?
Avant son stage pratique, Céline n’imaginait pas les multiples facettes du métier d’animatrice. Une fois sur le terrain, les acquis de formation – qu’elle suit également au CJLg – se cristallisent et amènent leur lot de réflexions. « Je dois me résoudre au fait qu’un enfant nécessite du temps pour intégrer des règles de vie : ranger un jeu lorsqu’on a fini d’y jouer ou donner la main lorsqu’on marche le long d’une route ne se fait pas en un jour. La patience est donc une grande qualité en animation, tout comme la communication non-violente : mieux vaut privilégier la discussion aux cris, qui créent un climat de stress. ».
L’enfant au cœur du projet
Petit à petit, Céline apprend à se connaître, à connaître les enfants et à mieux les animer. « Contrairement à l’école, la relation animateur-enfant au CJLg est davantage de l’ordre de l’accompagnement, du partenariat. Si l’animateur reste garant du cadre, il s’adapte néanmoins aux enfants : à leurs besoins spécifiques, à leurs rythmes, à leurs projets. À l’école, ce sont les enfants qui doivent s’adapter à un système… ».
S’esquisse ici tout l’enjeu éducatif et citoyen des centres de vacances (plaines, séjours, camps,…) : animer ne se limite pas à imaginer des jeux, jouer n’est pas sans enjeu. Pour le CJLg, la plaine est réussie si Emelyne et Céline ont pu prendre plaisir et s’épanouir. En un mot, grandir.